Histoire de finir (en beauté ?)
Petit panorama photographique de clichés inclassables et sans lien les uns avec les autres.
Arc-en-ciel pendant notre visite de Volubilis. Le guide nous a dit que chez eux,
ils appelaient ça La Ceinture de Fatima.
Le paradis des gourmand(e)s. Mais comme le Maroc n'est absolument pas le temple des pâtisseries (titre qui revient à la Tunisie), on n'en a dégustées qu'une fois. Ce qui est très drôle, c'est que quand on leur demandait "A quoi il est, celui-là ?", la réponse était constamment "A la cacahuète", même si c'était complètement faux. Il y a aussi eu un matin où un morceau de gâteau me faisait un clin d'oeil derrière sa vitrine, et quand j'ai demandé au vendeur ce qu'il y avait dedans, il m'a répondu "De la farine. Du beurre. Et c'est tout." Je peux vous dire que pour un gâteau constitué uniquement de deux ingrédients, il était très savoureux !
Leurs mimiques sont impressionnantes d'humanité. Les grands macaques avaient toujours les sourcils en mouvement, ils nous fixaient sereinement, attendant qu'on leur lance des cacahuètes. J'aurais adoré en caresser un.
Parce que le Maroc, c'est ça aussi, c'est-à-dire des restaurants qui pensent vous faire plaisir en vous mettant à la terrasse qui surplombe la médina, alors que la vue ne donne que sur des tas de ferraille, et des toits rongés par la pauvreté. Difficile de manger face à ce décor (et là encore, la photo est belle, le pire n'y apparaît pas).
C'est une photo que j'ai prise en pensant à Holly. Je connais son "goût" pour les cimetières, je pensais à elle à chaque fois que j'en croisais un. Ce n'est pas une pensée macabre, d'autant plus que les cimetières sont d'une luminosité incroyable : toutes les tombes, quelles que soient les villes, sont blanches. Je n'aurais pas osé m'approcher, j'aurais craint de choquer les autochtones. Là, c'est un grand cimetière à Fès. Une route le coupe en deux : d'un côté sont enterrés les gens isolés, sans famille. De l'autre, c'est le cimetière pour les gens qui n'ont pas été abandonnés. Cette frontière m'a émue. J'ai eu peur, en prenant ce cliché, peur que l'homme me remarque. Je ne sais pas si ça se voit, mais il tient des feuilles dans sa main. Il marchait lentement en surplombant le cimetière et en lisant (peut-être en parlant, aussi ?). Je pense qu'il priait.
Facile de se moquer, je sais. Mais nous avons beaucoup ri avec cette "crèm de jours" en quatrième position.
Une autre forme de gourmandise ! dont je n'apprécie personnellement que l'odeur.
Les ânes sont inséparables des commerçants, ils portent toutes leurs marchandises, leur chargement est parfois impressionnant.
Vue d'un parc, à Chefchaouen. Au centre, on peut voir des cages à oiseaux. J'ai encore immédiatement pensé à Holly G., celle de papier (j'en parlerai prochainement, si j'y arrive) et la réelle, mon amie. " C'était près du magasin d'antiquités avec dans la vitrine sa cage-mosquée pour oiseaux. Aussi emmenai-je Holly pour la voir et elle en admira l'essentiel, sa fantaisie. "Mais c'est tout de même une cage !" " (T. Capote, Petit déjeuner chez Tiffany)
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