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N.u.l.l.e.
22 octobre 2007

En attendant la fin...

(s'il existe encore des personnes qui ignorent le contenu du livre évoqué ci-dessous, qu'elles prennent soin à ne pas lire l'article, où je raconte la fin)

Après un grand débat avec moi-même, j'ai décidé de rebaptiser cette semaine : La Semaine d'Harry Potter (mais ne vous attendez à rien d'exceptionnel, ou vous seriez déçus). Vendredi, des montagnes d'Harry Potter et les Reliques de la Mort vont envahir les librairies, les piles atteindront des hauteurs indécentes. On le sait, c'est la même mascarade à chaque fois; ça me donne l'impression que c'est Noël, et je ne m'en plains pas. Dès la semaine prochaine, je sais que le livre pullulera dans le métro... si ça peut remplacer les stupides journaux gratuits, je suis pour.
Pour patienter jusqu'à la sortie de l'ultime tome, l'unilingue que je suis a relu :

Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé
de J.K. Rowling (2005)
traduit de l'anglais par Jean-François Ménard

harry_potter_and_the_half_blood_prince

J'ai remarqué qu'il était presque logique, pour ceux qui ont lu le dernier volet cet été, de raconter comment ils en étaient arrivés à lire Harry Potter. Je ne vais pas m'en priver non plus : sans entrer dans les détails, j'ai découvert Harry Potter par ennui et par déprime. C'était un soir, à la Fnac, je puais du moral, je m'étais autorisée à dépenser vingt euros en livre. J'ai dépassé le quota, en prenant (je m'en souviens très bien alors que c'était il y a quatre ans, est-ce grave ?) le premier tome des aventures du petit sorcier, Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino (sympathiquement surprenant) et un gros livre dont vous n'avez jamais entendu parler, Blanc de Claire Cros. Je n'ai toujours pas fini ce dernier alors que c'est une oeuvre extra-ordinaire, mais ce n'est pas mon propos du jour. Petit à petit, j'ai suivi le cycle potterien, en m'empiffrant de bonbons, allongée sur mon lit. Je suis devenue addict de ce G.R.M. (Grand Remonte-Moral - j'expliquerai cette dénomination une autre fois). J'ai vu les films. J'ai acheté les films. Je relis les livres dès que j'en ressens le besoin. Je ne suis rien qu'une sentimentale. Pfff.

Je ne vous ferai pas l'affront de résumer Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé (qu'on va appeler par la suite HP6, ce sera bien plus commode). Aussi, tout le monde sait que Dumbledore est mort (personnellement, je le soupçonne d'être un ersatz (ce n'est pas péjoratif dans cette situation) de Gandalf, alors je croise les doigts pour qu'il revienne, gris ou blanc, je lui laisse le choix).
(avec un billet aussi bordélique depuis le début, j'ai perdu tous mes lecteurs, non ?)

Dans ce sixième volet, Harry se retrouve encore plus orphelin qu'avant, puisque son magnifique parrain Sirius Black est mort. D'une manière générale, ce tome-ci explore le passé : nous rencontrons le Voldemort enfant, puis le Voldemort jeune adulte, afin de comprendre son évolution, son enfoncement dans la tyrannie la plus cruelle. Le passé est aussi interrogé quand Harry se retrouve en possession d'un livre de potions particulièrement bien griffonné (en suivant les instructions ajoutées par une main inconnue, il deviendra le meilleur élève de ce cours) et cherche à qui il a pu appartenir...
Je résume mal, mais j'ai le droit, c'est la première fois de ma vie que je parle d'un HP. Ce
sixième volet est beaucoup plus placé sous le signe de la réflexion que de l'action, mettant ainsi en place tous les éléments nécessaires à l'explosion finale, qu'on attend pour le septième tome. Des interrogations trouvent enfin une réponse, on comprend le cheminement de l'auteur, et ce qui lie autant Harry à Voldemort... La lutte sera acharnée, je voudrais bien parier sur qui va survivre mais je vais m'en abstenir publiquement, puisque j'ai lu la fin du dernier tome en librairie (ne criez pas - c'est une vieille habitude enfantine qui me reprend de temps en temps) et je sais donc qui sera l'Ultime Survivant... Mais on n'en est pas encore
là.
HP6 développe certains thèmes, tels que l'amour (que cela concerne les élèves ou les adultes,
on se sent dans une belle ambiance de printemps où le coeur chante, chante), les liens forts de l'amitié (certes, on le savait déjà : mais la fidélité de certains proches permettra d'éviter quelques catastrophes), le choix de son propre destin, la bravoure... rien de nouveau donc, mais pourtant le ton évolue. Je me demande même si ce tome a plu au jeune public autant que les précédents... personnellement, j'ai encore succombé. L'intrigue se resserre, la fragilité de certains devient touchante (qui aurait pu s'imaginer éprouver de la compassion pour Drago Malefoy ?) et la quête dans laquelle se lancent Dumbledore et Harry Potter est à la fois inquiétante, captivante, tragique et nécessaire. Détruire le mal demande des sacrifices, et le courage de ces deux-là semble sans faille. Dois-je préciser de quoi il s'agit ? Le grand directeur de Poudlard a découvert le secret de Voldemort pour rester éternel : il a fractionné son âme en plusieurs morceaux, et les a cachés dans divers objets/lieux qui étaient suffisamment nobles, à ses yeux, pour mériter d'abriter une part de lui. Ce sont des Horcruxes, et Voldemort ne pourra jamais disparaître totalement tant qu'ils ne seront pas tous détruits. Les atteindre coûte beaucoup, et le danger est constant. Mais Harry est prêt à tout pour enfin
vivre paisiblement...
Je ne m'attarde pas sur le coup de théâtre final, qui a arraché des larmes à plus d'un lecteur
(non, je ne fais pas partie de ceux-là, sinon je l'avouerais sans honte) et qui a soulevé plus d'une interrogation. Rogue, sur qui pèsent les plus terribles soupçons depuis le début de l'aventure, est-il du côté du Bien, ou du Mal ? L'ambiguïté distillée par JKR tout au long des tomes successifs atteint son paroxysme ici; je persiste à croire qu'il n'a pas trahi la confiance que Dumbledore lui a accordée. J'aurai cette réponse (et bien d'autres !) dans quelques jours désormais. Le septième volet risque d'être riche en rebondissements et autres surprises (parfois mauvaises, je le sais aussi !). Vivement !

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Commentaires
E
Je trouve que dalle ! les trois sont vraies, espèce d'impertinente ! ;-)
L
disons que sur les trois il y a une réponse correcte une réponse de probable et une fausse (tu trouves???) :o)))
E
Excuse rejetée, d'où tu sors ton grand âge, toi, d'abord ? Tu es jeune, flamboyante et bientôt libraire ! ;-)
L
mouhahahhaha on va dire que j'ai l'excuse du grand age!!!! :o)))
E
Attends, mais... TU AS DEJA LU LE TOME 6, Mélanie !!!! <br /> Je parlais du tome 6, là. Ah, tu es géniale !! ;-))
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