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N.u.l.l.e.
26 octobre 2008

Il est temps d'appliquer ses résolutions

Jeune fille en bleu jacinthe
de Susan Vreeland (1999)
traduction d'Hélène Fournier, Belfond, 2001

Jeune fille en bleu jacinthe

Ceux qui ont lu/vu (et aimé) La jeune fille à la perle comprendront sans doute pourquoi j'ai décidé de lire ce roman-ci.
Il y est question de Vermeer, et plus précisément d'un tableau qui a probablement été créé par le peintre, sans pour autant être authentifié : son propriétaire actuel, un professeur de mathématique, le cache et le couve du regard. S'il ne veut pas faire expertiser la sublime toile (représentant une jeune fille en train de coudre), c'est parce qu'il en a hérité de manière troublante... C'est ainsi que l'histoire nous emmène à différentes époques, permettant de découvrir ses différents propriétaires...

C'est le seul livre que j'ai lu cette semaine, et encore - je l'ai abandonné à la page 64. Pourquoi en parler, alors ? Pour plusieurs raisons; notamment parce que j'avais glissé ce livre dans mon challenge 2008 (à la fois pour le V, puis pour la couleur et pour la plante du défi Nom de la Rose) et que je voulais donc en dire deux mots; aussi parce que, bien que je n'ai pas du tout été réceptive à l'histoire, elle peut probablement en intéresser d'autres.
L'idée initiale me charmait; Vermeer est très intéressant, et lire une fiction construite autour de lui (après recherche, le tableau dont il est question dans le roman n'existe tout simplement pas) ne me déplaisait pas. Seulement, ça a coincé.
J'ai eu l'impression que le roman était bâclé, et qu'il tombait trop dans la facilité; le genre de roman qui a du succès, que tout le monde lit, que tout le monde aime, et qui ne laisse aucun souvenir fort en mémoire (la différence étant que je n'avais jamais entendu parler de ce livre, je ne sais donc pas s'il a eu du succès). Je n'avais pas envie d'un roman mielleux (le premier chapitre s'intitule "Aimer assez", ah, j'aurais dû me méfier !), ni d'une intrigue qui nous emmène partout, et même : n'importe où.
Car voilà, si l'actuel détenteur du tableau est gêné par sa présence, c'est parce que son père l'a volé à une famille juive, pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors qu'il venait d'envoyer toute la petite famille en camp de concentration (je ne dévoile rien de grave en vous disant ça, on l'apprend dans les 30 premières pages). Mais alors, cette réappropriation de l'Histoire m'a énervée; tout à fait le genre de contexte qu'on utilise pour apitoyer, pour attacher le lecteur, pour lui montrer comme c'était triste, et comme il faut compatir, et blablabla... N'allez pas croire que je n'ai pas de cœur, ou que je me fiche de ce qui s'est réellement passé. Seulement, le sujet est épineux; on ne peut pas s'en servir comme on veut, ni n'importe comment. Il m'a semblé que le style de l'auteur et son intrigue décrédibilisaient cette horrible période historique. Ses bons sentiments ne m'ont pas touchée.
Et comme j'ai très peu de temps en ce moment, comme je ne veux plus me laisser crouler sous l'inutile, je n'ai eu aucun remord à fermer le livre, et à en attraper un autre. Je ne veux plus me laisser avoir, j'ai trop d'envies pour perdre mon temps avec des choses qui ne me plaisent pas.
Ceci dit, je juge sur très peu de pages; peut-être que la suite m'aurait séduite - en cela, si l'intrigue initiale vous plaît, tentez. On ne sait jamais. D'ailleurs, pour vous le prouver, je vous invite à aller lire
le billet de Frisette qui, elle, a aimé.
Quant à moi, je me contente de
Vermeer
et des autres oeuvres qu'il a inspirées...

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Commentaires
E
Fichtre, je suis bien tombée pour l'expression, alors !<br /> (et adopte, je t'en prie, c'est une sage idée...)
F
J'adooore le nougat !!!<br /> (le coup des 10%, c'est vraiment bien, je l'adopte ! )
E
Fantômette, visuellement, la description du faux-Vermeer était assez crédible, j'imaginais très bien le tableau; même si c'était un peu frustrant, ce n'est pas ce qui m'a le plus gênée dans cette lecture-éclair...<br /> Et tu as le droit de ne pas aimer le dernier Nothomb, nom d'un nougat ! Aucun souci. Moi aussi, je me force à finir les livres offerts. Pour les autres, en général, je leur laisse une cinquantaine de pages... ça peut suffire. Sauf pour "Notre-dame de Paris", évidemment.
F
Un peu fastoche d' "utiliser" le talent d'un autre (Vermeer au hasard) pour attirer le chaland (ce que ne fait pas Reverte qui invente un tableau, comme dans son dernier roman, tiens). Du coup, au final on est forcément déçu. N'est pas Vermeer qui veut ! Ceci étant, je n'ai pas vu le film avec Scarlett. <br /> <br /> @ Fashion : le coup des 10 % est une excellente idée. J'en étais à cent-pages-de-test, mais 10 % est plus expéditif. Reste le problème des livres offerts. Là, je me force vraiment(avec le dernier Nothomb, par exemple, je suis désolée Erzébeth).
E
Bah, si tu les repouses, tu as auras de bonnes raisons pour cela ! Il y a tellement de tentations :-)
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