Je ne vous parlerai pas (épisode 1)
En jetant un œil sur la liste de mes lectures 2009 (car oui, je liste), je me suis rendu compte que je ne vous avais pratiquement pas parlé de ce que j'avais lu cette année - il y a effectivement eu ma coupure de connexion (n'insistons pas, c'est encore douloureux) mais avant ça, j'ai remarqué que mon blog était plus ou moins en pause. Je crois vraiment que je ne suis pas faite pour en tenir un sur la longueur, mais là n'est pas le sujet du jour.
Concentrons-nous un peu mieux sur ce qui nous réunit : les lectures dont je ne vous ai pas parlé. Il faut savoir que j'ai peu de mémoire, peu de temps, et que j'aime la paresse par-dessus tout. De fait, je ne vais pas faire de billet individuel pour chaque livre lu, ou j'en aurais jusqu'à fin juin (ah, il faut savoir aussi que j'ai tendance à exagérer. Un petit peu). Mais comme je n'ai pas envie de taire totalement ce que j'ai pu lire, voici donc un florilège de quelques-unes de mes récentes lectures :
- Stardust de Neil Gaiman
Il fallait bien que je découvre cet auteur, depuis qu'un certain cri d'amour a été poussé. Stardust est de la fantasy gentille (traduction : ça peut être lu par un public jeune ou un public profane en fantasy), qui a failli un temps me rappeler Princess Bride mais finalement pas, parce qu'on ne tombe pas dans la caricature humoristique... Voilà, c'était gentil, un peu longuet, un peu merveilleux, rien de faramineux, mais je relirai ce Gaiman. Promis.
Je crois que Pimpi a aimé, un petit peu - mais c'est à confirmer, son billet reste très tempéré.
- Mr Brown d'Agatha Christie
Ou la première aventure de Tommy & Tuppence ! Lu à un moment de baisse de régime littéraire, ce fut un régal...! Ça se passe après la première guerre mondiale, les pauvres jeunes n'arrivent pas à trouver du travail, et Tuppence propose alors de devenir détectives privés. Sans savoir dans quoi ils s'embarquent, ils acceptent d'être mêlés à une drôle d'histoire où on croise des Russes, un hôpital, des papiers cachés, une vieille dame qui meurt, la triste photo d'une jeune fille disparue... C'est délicieux, comme souvent avec Agatha, et le "couple" Tommy-Tuppence est irrésistible !
- Maintenant, c'est ma vie de Meg Rosoff
Découvert grâce à Cathulu qui avait su capter mon attention; ce roman a quelque chose de curieux, presque de "boiteux", comme s'il y avait un décalage entre le ton (moderne, avec un style quasiment inexistant) et l'intrigue elle-même (il y a une guerre, une immense guerre, qui tombe sur le coin de l'Angleterre, et de grands enfants se retrouvent obligés de s'en sortir par eux-mêmes) (je schématise, c'est mal !). En le lisant, je n'étais pas passionnée, la fin ressemble à celle d'Un long dimanche de fiançailles, et finalement, j'ai continué à y penser, et je me suis dit qu'il y avait quelque chose de fort là-dedans...
Karine, Cathe (et certainement d'autres encore) l'ont lu...
- Le monde sans les enfants de Philippe Claudel
Quelle déception ! Moi qui croyais que l'auteur allait nous dire tous les bienfaits d'un monde sans enfants... mais c'est le contraire. Qu'il est consensuel, ce Philou ! Sérieusement, il s'agit d'un recueil de mini-nouvelles, toutes illustrées (parfois bizarrement), à lire avec les enfants. C'est parfois amusant, parfois touchant (ne me demandez pas quels titres, j'ai oublié), ça se lit très vite, c'est un recueil de bons sentiments avec quelques petites perles qui se détachent du reste. Mignon, quoi.
Dda a beaucoup aimé.
- L'étrange cas du Dr Jekyll et de My Hyde, de R. L. Stevenson
Ah, il était temps que je découvre ce classique ! Je n'en ai pas grand-chose à dire, par manque de culture essentiellement. Stevenson écrit admirablement ici (je précise parce que je m'étais un peu ennuyée avec L'île au trésor, mais pourvu que personne ne m'en tienne rigueur), je buvais du petit lait à chaque page... Cette effroyable histoire de dualité humaine est de surcroît très intéressante. Voir à quel point un homme respectable peut se transformer, dévoré par le mal... Une nouvelle habilement construite, et délicieusement victorienne.
Isil en pense du bien.
Ce billet étant aussi passionnant qu'un trajet de métro qu'on effectue sans livre, sans musique et sans compagnie, vous serez tous soulagés d'apprendre qu'il se termine ici.