Hier, aujourd'hui, demain
La semaine dernière, alors que je regardais prudemment les deux côtés de l'avenue avant de traverser (je ne sais pas vous, mais où que je sois, je déteste traverser à pieds quand il y a plus de deux voies, et ce même si je suis sur le passage piéton), un bus est passé, rempli d'enfants en voyage scolaire. L'un des garçons, neuf ans peut-être, s'amusait à faire coucou aux passants. Je lui ai répondu en souriant; il a peut-être cru que j'étais une Parisienne. Le pauvre, s'il m'avait vu, vingt-cinq minutes plus tard, alors que je bombardais de photos un des monuments situés non loin de là...
La semaine dernière, j'ai croisé un Asiatique qui portait un masque médical. Soit c'était un chirurgien étourdi sorti de salle d'opération sans enlever complètement sa tenue, soit il craignait tout simplement les vapeurs polluantes de la capitale, soit il se protégeait contre la grippe A. Mais si c'est cela, pourquoi sa copine n'en portait pas un aussi ? Peut-être qu'il s'en fichait qu'elle soit malade.
La semaine dernière, des touristes avec un équipement photographique assez exemplaire immortalisaient un pauvre homme, sur le parvis de Notre-Dame, alors que les pigeons envahissaient ses épaules, ses bras, ses mains. Les touristes discutaient avec le marginal, et chacun semblait heureux de ce moment partagé. C'était pourtant étrange à regarder.
La semaine dernière, j'ai voulu élire domicile dans un lieu public de toute beauté. Je pense que les dizaines de surveillants n'auraient pas vu mon désir d'un bon œil. J'aurais aimé qu'il me dédommage en m'offrant deux toiles, honnêtement, que sont deux toiles dans un aussi grand musée ? Mais je crois qu'on ne m'aurait pas laissé faire non plus. L'égoïsme est un véritable fléau, si vous voulez mon avis. De quel musée s'agit-il ? Un indice (foireux, comme toujours avec moi) : Knut pourrait y rencontrer son homologue de pierre.
Musée d'Orsay, avec L'ours blanc de Pompon
La photo est superbe, je sais
La semaine dernière, j'ai plus ou moins abandonné le livre que j'avais en cours, l'intrigue est loin d'être mauvaise et le style est irréprochable, mais quelque chose (les descriptions ? les passages en latin ? l'histoire religieuse à laquelle je ne connais strictement rien ?) m'empêche de me plonger dedans. Ce livre a le miraculeux pouvoir de m'endormir, ce qui est quand même bien triste (je m'endors assez bien, même sans ça. C'est le réveil qui est toujours plus pénible).
Alors, la semaine dernière, j'ai commencé un roman de la grande liste de Blog-o-trésors, et le début est largement prometteur...
La semaine dernière, je suis tombée amoureuse de Groucho Marx. Dommage pour moi, hein.
La semaine dernière, je suis allée voir Un mariage de rêve, de Stephan Elliott, dont Fashion a dit le plus grand bien, et non pas uniquement parce que Colin est dedans, même s'il incarne à merveille son rôle. Je m'attendais au pire (la bande-annonce me faisait plutôt penser à une grosse comédie bien ratée, et puis bon, Jessica Biel, quoi !), mais Fashion m'ayant mise en confiance, j'y suis allée presque sereinement. J'avais drôlement raison; Un mariage de rêve est une belle réussite, teintée d'humour (le début est un feu d'artifice de répliques merveilleuses) mais aussi plus sérieuse qu'elle n'y paraît. La réalisation (un jeu constant avec les reflets et des cadrages impossibles) est excellente, les acteurs tous plus brillants les uns que les autres, n'ayons pas peur des mots, c'est un très bon film. Où Jessica Biel a réussi à me convaincre, de A à Z. Je dirai même qu'elle est superbe dans ce rôle, mais n'insistons pas, je suis déjà choquée de découvrir qu'elle a de vrais talents de comédienne. Je veux le même domestique et apprendre à conduire pour m'échapper en pleine nuit avec un homme terriblement sexy à mes côtés (le tango me paraît trop difficile pour moi). Si vous voulez comprendre de quoi je parle, il va falloir faire un petit tour en salles obscures...
Aujourd'hui, je reprends le travail à l'heure à laquelle je me suis levée tous les jours pendant mes vacances. Dommage pour moi, hein.
Cette semaine, il faudrait quand même que je vous gratifie d'un ou deux billets de lecture, mais c'est fou comme on prend le goût à ne pas écrire... à ne plus écrire... Paresseuse est mon deuxième prénom, le saviez-vous ? Mais je vais gentiment sortir de ma torpeur, et arranger tout ça. En attendant, je commande des DVD et sirote du thé, je regarde de belles photos et compte les jours qui me séparent de quelques belles journées de juin, je vais ressortir les trois derniers Harry Potter pour les relire et me préparer à la prochaine sortie cinématographique du Prince de Sang-Mêlé (en juillet, pas trop tôt !), j'irais bien chez le coiffeur sans trop savoir quoi faire, je fais des projets qui ne verront jamais le jour et d'autres si, parce que je le vaux bien. La vie est presque belle, dites donc !