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N.u.l.l.e.
28 avril 2010

UN DON

Comme je culpabilisais un peu de vous laisser sans nouvelle (on pourrait lancer des paris sur mon rythme de parution bloguesque, ceux qui seront pessimistes gagneront sans doute) et comme j'ai lu un chouette passage dans mon livre actuel, ce matin, dans le métro, alors que mon voisin me regardait avec de très gros yeux (qu'il a peut-être au naturel, en réalité, mais il est toujours difficile de répondre quand on rencontre furtivement une personne pour la première fois de sa vie), je disais, comme je n'ai rien à dire, je laisse Owen parler à ma place. Ceux qui n'arrivent pas à devenir quel roman je suis en train de lire alors que je viens innocemment de vous livrer un mot du titre, et que la typographie suivante renseigne grandement sur son personnage principal, seront punis et n'auront pas le droit de me critiquer sur ma présence plus que sporadique en ces lieux (diantre, j'espère qu'ils seront nombreux). Allons-y :

« - Ce que je veux te faire comprendre, c'est que le moment est venu pour toi de prendre une décision ! Il va te falloir trouver un peu de courage.

  • - Je veux continuer mes études. Je veux devenir professeur. Pour l'instant, je ne suis qu'un lecteur.
  • - Tu dis ça comme si tu en avais honte. Lire, c'est un don.

  • - C'est toi qui m'as appris.
  • - Peu importe. C'est un don, et si tu aimes quelque chose, il faut le préserver – si tu as de la chance de trouver le mode de vie que tu aimes, tu dois trouver le courage de le vivre. »
  • Pauvre Owen (je sais ce qui l'attend).

    (et la mise en page est foireuse, mais essayez, vous, d'intégrer dans votre billet une police de caractère qui n'est pas reconnue par votre hébergeur, et on en reparlera. Non mais)

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    Commentaires
    M
    Je suis loin d'avoir lu tous les romans d'Irving, mais je sais malgré tout qu'Une prière pour Owen sera toujours mon favori. Lu en VF, en VO, il m'a fait hurler de rire dans le métro, et j'ai réussi à faire dédicacer mon exemplaire en VO tout kitsch par Irving il y a déjà un certain nombre d'années (et j'ai à peine pu articuler quelques mots en sa présence tant j'étais tétanisée. Mais je me souviens qu'il m'avait demandé si j'avais trouvé la traduction bonne. Dans mon souvenir, elle l'est.) Bref. A quand le billet ?
    P
    Owen !! Ce gamin m'a foutu les poils comme rarement. Vivement le billet (nan mé je ne te mets pas la pression hein, ou alors, juste un peu !)
    B
    la citation est très bien choisie et me done envie d'en lire davantage
    M
    J'aime bien, en effet, avoir toujours un roman de ceux que j'aime dans ma réserve.<br /> En cas de manque. <br /> Et je sens que celui-là est bon. Tu me le confirmes.
    H
    Ma chère A.,<br /> J'apporte quelques précisions et je te réponds.<br /> Je parlais de la théorie ou de la définition de la lecture par John Irving, l'auteur autant que le lecteur magnifique qu'il est - théorie qui se trouve être également, plus ou moins, la mienne... Les lectures des autres types de "lecteurs" ne m'intéressent pas, tu le sais bien, et ne me concernent pas, parce qu'elles ne m'apportent rien et ne provoquent en moi ni émotion ni émulation. J'aime les lecteurs qui me montrent les limites de mes propres lectures. Mais, pour ce qui est de celle d'Irving, notamment sa lecture de Dickens (et, dans une moindre mesure celle de Thomas Hardy), je la trouve remarquable et elle nourrit sa propre écriture... Il partage "ce lire", dans la plupart de ses plus grands romans, implicitement ou explicitement. Il montre que la lecture pour lui est également écriture. Ce n'est pas un divertissement. <br /> Que d'autres trouvent leur bonheur à un type de lecture qui n'est pas la lecture au sens d'Irving, c'est leur droit et leur choix. Et, souvent, ils n'ont d'ailleurs pas les moyens de lire autrement. Lorsque c'est le cas, il n'y a rien de condamnable.<br /> Il n'est nullement question de bonheur. Cela relève d'autre chose, dans le cas d'Irving en tout cas, puisque c'est bien de lui qu'il s'agit.<br /> Non, par définition, le don est inné !!! Mais ce que l'on fait ou non de lui, la manière de le nourrir ou de le laisser dormir ou mourir, relève bien sûr de l'acquis. De même la révélation du don en un être par un autre ne signifie nullement que le don n'existait pas. On peut être aveugle pour mille raisons à un don que l'on possède... Le don est perfectible.<br /> Irving le démontre très bien.<br /> Je te souhaite de découvrir encore et encore les romans du grand John Irving (il le demeure à mes yeux, malgré quelques échecs). <br /> Bien amicalement,<br /> Holly
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