Questionnaire !
Gentiment passé par Céline, voici donc un questionnaire littéraire auquel je suis enchantée de répondre (ce n'est pas ironique, je le précise), même s’il faut être lucide, mes réponses sont arbitraires, et je suis sûre qu’elles seraient différentes si je m’amusais à répondre à nouveau à ces questions dans deux mois. Bref ! Je me lance :
Les quatre livres de mon enfance :
L’enfance dure jusqu’à quel âge ? Je vais y inclure personnellement ma dixième année, comme si le passage au collège fracturait quelque chose dans l’enfance. Le problème, c’est que je n’ai aucune mémoire, et je m’étais déjà demandé plusieurs fois quels livres, enfant, m’avaient séduite au point de m’inciter à lire, encore, toujours. Je ne sais pas. Je vais quand même citer quatre titres, sans savoir réellement à quel âge je les ai lus. Avant mes dix ans, en tout cas. Donc :
- Tom-Tom et Nana ; j’étais FOLLE de cette bande-dessinée. A chaque fois qu’on me conduisait jusqu’à la bibliothèque, je fonçais vers le bac où tous les recueils étaient rangés, je cherchais désespérément un tome que je n’aurais pas encore lu. J’avoue, aujourd’hui encore, si je me retrouve dans la même pièce qu’une de ces BD, je suis obligée de la lire. J’adore.
- Toufdepoil de Claude Gutman. Ce livre-là, je m’en souviens très bien, je l’ai lu à huit ans. Au fond de ma classe de CE2, il y avait quelques livres qu’on avait le droit d’emprunter chacun notre tour. Je crois que tout le monde ou presque a lu Toufdepoil. Et tout le monde adorait : il y avait des gros mots dans ce livre, et on n’en revenait pas que la maîtresse nous laisse lire un roman aussi peu correct ! J’avais l’impression de lire quelque chose d’interdit. Je viens d’aller lire un résumé de l’histoire, que j’avais oubliée. Il faudra que je m’offre ce livre, un jour.
- Mon bel oranger de José Mauro de Vasconcelos. Je crois que celui-là, je n’arriverai pas à en parler. C’est l’enfance de Zézé, c’est son histoire, celle de son oranger, celle du Portugais… Ai-je pleuré en lisant ce roman autobiographique ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais il m’a transpercée le cœur, vraiment. J’étais toute petite, et j’étais entièrement entrée dans l’histoire. J’étais avec Zézé, et quand je pense encore à son ami Le Portugais, je… ah non, c’était superbe.
- Pour terminer, Le facteur du Père Noël de Janet et Allan Ahlberg. Je vous propose un site qui le présente. Ce livre, je l’ai gardé. Je ne sais pas ce que j’ai fait des livres de mon enfance, mais celui-ci ne m’a pas quittée. J’en rêvais, de ce livre. Je bassinais mes parents, les suppliais de me l’offrir à Noël. Je ne sais plus quel âge j’avais; si je me fie à son année de parution, je devais avoir sept ans. A chaque fois qu’on allait faire les courses dans un grand supermarché, je fonçais vers les livres pour rester en extase devant Le facteur du Père Noël. Ils me l’ont offert, je n’en revenais pas, car ce cadeau était très cher – quand j’étais petite, tout ce qui faisait plus de cent francs me paraissait extrêmement cher. J’ai vu sur internet que celui-là faisait 116 francs ! Pfiiiiou. Enorme. Je me rendais compte que ce cadeau était très précieux. Il est constitué d’un tas de lettres, envoyées à des figures connues (le Grand Méchant Loup, Humpty Dumpty…) et qui contiennent toutes des choses différentes : puzzle, jeu de l’oie, histoires drôles, etc. J’ai perdu le contenu d’une des lettres, mais tout ça m'enchante encore.
Pour les prochaines questions, je promets d’être moins bavarde !
Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore :
- Charles Bukowski, mon grand ami. Je n’en dis pas plus, j’espère en parler un jour par ici.
- Carson McCullers, que j’ai découverte l’année dernière avec Le cœur est un chasseur solitaire. Frankie Addams m’attend sagement sur mon étagère. Il y a quelque chose, chez elle, qui m’éblouit.
- Ernest Hemingway, lui aussi découvert l’année dernière. J’en ai d’ailleurs souvent parlé sur mon ancien blog. Il est devenu mon deuxième grand ami littéraire.
- Je ne cite que des auteurs morts, ce qui fera plaisir à Céline et Lamousmé, mais non non, allez, une francophone vivante : Nina Bouraoui. J’aimerais avoir son écriture. J’aurais voulu écrire ses Mauvaises pensées. J’aimerais la connaître.
Buk -
Les quatre auteurs que je ne relirai JAMAIS (même s'il ne faut jamais dire jamais) :
Ben oui, il ne faut jamais dire « jamais »…! Mais quand même :
- Régis Jauffret, dont ses Asiles de fous m’a écœurée au-delà de l’imaginable. Ce n’est pas de la littérature, ça, c’est d’une laideur impardonnable.
- Hum… Clément Marot. Oh, ça me fait presque mal au cœur pour lui, mais je ne suis vraiment pas faite pour sa poésie, qui m’a fait souffrir en deuxième année de fac. Non, non, son atmosphère du XVIe n’est vraiment pas pour moi.
- Bossuet, allez. Encore un auteur que j’ai étudié. Je pense qu’il y a suffisamment de livres à découvrir sur terre pour éviter de me trouver à nouveau en compagnie de ses serments. Brrr.
- Là, je vais tricher un peu. Au lieu de citer un auteur, je vais écarter tout un genre : les livres de linguistique. Comment ça, encore un traumatisme universitaire ?!… Je n’y peux rien, si je n’ai jamais accroché à cette discipline (à part la phonétique; j’adore ça), et je ne pense pas être assez perverse pour me replonger de moi-même dans Linguistique de l’énonciation ou autres joyeusetés.
Les quatre livres que j’emmènerais sur une île déserte :
Ca, c’est une horrible question, je la déteste. Je n’en sais rien, moi, de ce que je prendrais ! Bon, disons :
- une anthologie bukowskienne, je ne sais pas laquelle. Grasset a eu l’excellente idée de réunir en deux volumes ses romans, et ses contes & nouvelles. Ou alors, vous m’autorisez à prendre les deux, et on ferme les yeux en ne comptant qu’un livre ? Merci, vous êtes bien généreux.
- Le Seigneur des Anneaux d'un certain Tolkien. Pour la lumière de Galadriel, pour une époque de ma vie. Pour Arwen, pas celle du livre (même si...), non, la mienne, mon amie.
- un livre de Haruki Murakami, un auteur que je ne connais pas encore mais que j'ai très envie de découvrir, là, en ce moment.
- peut-être Sa majesté des mouches de William Golding ? Je pense que la situation pourrait s'y prêter, et je ne l'ai jamais lu.
Les quatre premiers livres de ma liste à lire :
Ah, parce que vous croyez que j’ai une petite pile au pied de mon lit, et que je la suis scrupuleusement une fois que j’ai terminé un roman ? Absolument pas. Je choisis au hasard dans ma grande liste en attente, selon mon envie; donc, je ne peux pas affirmer clairement quelles seront mes quatre prochaines lectures. Mais vous avez de la chance, je pars très prochainement en voyage, et je réfléchis depuis des semaines à quels livres emporter. A vrai dire, j’en avais choisis plusieurs, puis j’ai eu une autre idée : prendre des livres qui me rappelleront des personnes que j’aime. Il est certain que :
- Breakfast at Tiffany’s de Truman Capote, et
- Le Désert des Tartares de Dino Buzzati
trouveront une place dans ma valise. Ensuite, j’ai aussi mes emprunts à la bibliothèque, alors on va supposer que les deux autres titres seront :
- L’Amour aux temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez
- et L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon
Mais je ne promets rien pour ces deux livres-là, je ne suis pas encore sûre.
Les quatre x quatre derniers mots d’un de mes livres préférés :
Dur ! Surtout que l’immense majorité de mes livres ne se trouve pas « chez moi ». Alors, je fais avec ce que j’ai sous la main…
« - Oh, Jake, dit Brett, nous aurions pu être si heureux ensemble !
Devant nous, un agent en kaki réglait la circulation du haut de son cheval. Il leva son bâton. Le taxi ralentit brusquement, pressant Brett contre moi.
- Eh oui ! dis-je. C’est toujours agréable à penser. »
Le Soleil se lève aussi, E. Hemingway
Je ne désigne personne pour la succession du questionnaire, vous aurez remarqué que mes liens sont peu nombreux (mais de qualité, ça, c’est indéniable), puis Cécile, Céline et Lamousmé y ont déjà répondu (ou du moins, c'est imminent pour Lamousmé)… Je sais qu’Holly G. n’est pas adepte des questionnaires, alors je ne veux surtout pas lui en imposer un, et je n’oserais pas demander à la sensible Florizelle. Donc : je n'embête personne !