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N.u.l.l.e.
21 novembre 2007

C'est pas l'homme qui prend la mer...

Allez, une devinette :

Il porte un anneau à l'oreille (gauche). Ses rouflaquettes feraient pâlir d'envie Romain Humeau. Enfant, il a découvert qu'il n'avait pas de ligne de chance; alors, avec la lame de rasoir de son père, il s'en est créé une.

Qui est-ce...?

C

La Ballade de la mer salée
d'Hugo Pratt (1990 si je ne me trompe pas)

C'était facile, et Corto Maltese (cette phrase, a priori incompréhensible, est en réalité une ridicule illustration d'un zeugma. Ne me regardez pas comme ça, merci).
En réalité, tout le monde connaît Corto Maltese. Tout le monde, sauf moi. J'ai bien essayé, il y a quelques mois, de regarder son adaptation en dessin animé mais au bout d'une demi-heure, proche de l'agonie, j'ai eu un dernier réflexe de survie : éjecter le DVD. D'un seul coup, j'ai été libérée.
Or, il se trouve que je travaille en ce moment avec une fille amoureuse de Corto Maltese (j'ai vu la déco de son appart' et sa collection de bédés : elle ne ment pas), qui m'a mis dans les mains la première aventure de l'homme mystérieux, en me disant que je ne pouvais plus continuer à vivre dans l'ignorance.
Je ne lis jamais de bande dessinée, et bien qu'enthousiaste, j'avais de légères craintes (à cause du dessin animé, donc). Puis, comme je suis une fille intuitive, j'ai ouvert le grand volume le 1er novembre, or vous savez quoi ? L'histoire commence justement un 1er novembre - mais pas 2007, plutôt 1914, en fait. On y rencontre (et ça va vous surprendre) Corto Maltese, qui a eu un léger problème avec son bateau et qui est récupéré par son grand ennemi (qui est fort fort moche, faut bien le dire) : Raspoutine. Découvrant aussi deux naufragés qui peuvent devenir l'objet de belles rançons, Raspoutine les prend à son bord et se promet de les utiliser pour gagner de l'argent.

C

Je n'ai pas trop envie de tout raconter (disons surtout que j'en serais incapable), alors je vais me contenter de dire que ça se passe dans l'Océan Pacifique, qu'il y aura des Allemands, un "Moine" très mystérieux à qui il vaut mieux obéir si on ne veut pas ressembler rapidement à un cadavre, des indigènes plein de ressources, des petites bagarres et des tas de rebondissements.
Autrement, c'était une fort agréable lecture; je n'aurais pas cru à ce point, d'ailleurs, puisque je connaissais quand même Corto Maltese de "réputation" et il fallait faire coïncider son image (qu'on croise partout) et sa réalité de papier (je préviens d'emblée : je renie la phrase que vous venez de lire). Corto n'est pas commode, c'est un vrai grincheux mais qui n'en oublie pas pour autant d'être loyal (contrairement à Raspoutine qui est bien entendu une pourriture absolue). A ce propos, j'ai été un peu déroutée de voir qu'ils se connaissent dès le début de l'aventure : j'aurais pensé que ce premier volet aurait parlé de leur rencontre, et des liens étranges qu'ils entretiennent. Ca se fait peut-être dans un autre volume ?
J'ai déjà un vocabulaire très riche et un sens aigu de la formule quand je commente un roman, mais je vois que c'est encore pire avec une bande-dessinée. La seule chose d'à peu près claire que je pourrais dire est : ça m'a donné envie de mieux découvrir le genre, et même de connaître la suite des aventures de Corto Maltese. La Ballade de la mer salée est une BD efficace, rythmée, avec de beaux graphismes et pas mal d'humour. C'est malheureux, mais je n'ai aucun reproche à écrire; si ce n'est que ma collègue aurait quand même pu me prêter plusieurs tomes en même temps.

Yue Yin adore Corto Maltese; elle lui a dédié un panorama ici, elle en a même parlé et Mr Kiki en a profité pour faire un superbe dessin.

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Commentaires
E
Quel homme parfait ! Merci pour ta précision, je n'emprunte rien à la biblio cet été, mais dès la rentrée, ça me fera bien plaisir de retrouver ton marin préféré !
F
Nooon, on peut lire comme on veut. Corto est un homme libre !
E
Et il faut vraiment lire toute la série dans l'ordre ? Je n'ai même pas continué ma découverte de Corto, ton commentaire me culpabilise un chouïa. En tout cas, voilà ton amour gravé par ici, c'est toujours ça de pris !
F
C'est en lisant "La ballade de la mer salée" à 15 ans que je suis définitivement tombée amoureuse de Corto. Et que j'ai compris que la BD pouvait être poétique. "Fable de Venise" a fini de m'ensorceler.<br /> Corto for ever.
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